Dans quelle situation commence cette rentrée universitaire ?

Publié le par Permanence nationale de l'AJR

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La ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, Mme Fioraso, annonçait le 25 juillet : 40 universités, sur 83, sont en situation de difficulté financière, dont 23 en faillite virtuelle.


Déjà les premières mesures sont annoncées par les présidents des universités concernées :

- Franche-Comté : des enseignements et des filières avec trop peu d’étudiants sont fermées. Le seuil d’étudiant par TD est remonté à 40 ( !).

- Nantes : selon le président lui-même, les filières de Langues et cultures étrangères, ainsi que de mathématiques sont particulièrement menacées.

- Paris-Sud : fermeture d’enseignements, suppression de filières, réduction du nombre de TD. Le président va même jusqu’à proposer aux profs de donner des cours gratuitement afin d’éviter la fermeture de certaines filières !

- Des mesures du même type sont mises en œuvre dans d’autres universités.

 

Comment en est-on arrivés là ?

 

En juillet 2007, Sarkozy et la ministre Pécresse mettaient en place la loi « Liberté et responsabilité des universités » (LRU) rendant autonomes financièrement et pédagogiquement les universités. Les étudiants s’étaient à l’époque largement mobilisés contre cette réforme.

Depuis les 1er janvier toutes les universités sont autonomes, l’Etat ne les finançant qu’à hauteur de 90%. Cela les amène ainsi à fusionner (« Pres » et « Idex ») et à aller chercher les financements auprès des entreprises ou dans les poches des étudiants (augmentation des frais d’inscription).

Quelques mois plus tard, on en voit donc les résultats. Cette situation est d’autant plus alarmante qu’elle va aller en s’aggravant avec les politiques d’austérité qu’impliquerait la ratification du nouveau traité européen « TSCG ».

En chassant Sarkozy, c’est avec cette politique que les étudiants voulaient en finir.

 

Que propose Hollande concernant la LRU ?

 

Au lieu de supprimer cette loi, Hollande et Fioraso proposent la tenue d’ « Assises de l’Enseignement supérieur et de la recherche » à l’automne prochain. Elles seront composées des syndicats des personnels et des étudiants, des présidents d’université, ainsi que des représentants du patronnât. L’objectif est déjà annoncé par la ministre : « corriger la loi LRU », mais certainement pas l’abroger !

 

Pourtant, les organisations syndicales majoritaires des profs et des personnels (FO, FSU, CGT, Solidaires, CFTC) se prononcent pour l’abrogation de la loi LRU.

Le président de l’Unef, dans une interview donnée à L’Humanité (19 juillet) déclare quant à lui : « nous sommes toujours opposés à l’autonomie des universités ». 

Ils ont raison !

 

Du point de vue de l’AJR chaque combat partiel pose la question de l’abrogation de la LRU. La meilleure garantie pour la défense de nos conditions d’études, contre la hausse des frais d’inscriptions, c’est de les bloquer au niveau national, que le gouvernement abroge la LRU.

Sans faire un préalable de ces positions, l’AJR propose de se regrouper et de s’organiser pour obtenir satisfaction de nos revendications.

 

Aucune filière, aucun UFR ne doivent être supprimés au compte de l’austérité !

Abrogation de la loi LRU ! Pour la défense de l’université publique !

 

L’AJR propose à tous les étudiants de se regrouper pour discuter et mener ce combat, dans l’objectif de la tenue d’une Conférence nationale de jeunes unifiant chacune de nos revendications à l’université, au lycée, sur le marché du travail.

 

Publié dans Université

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